• Les témoignages


  • Jacques Salomé (Psychosociologue et écrivain) :
    Printemps 2003. 

    SOUVENIR DU CLAIREAU

    Le Claireau où j’ai vécu deux ans, entre 1961 et 1963, où ma première fille a été conçue, fut un lieu magnifique qui a marqué ma vie, et cela sur plusieurs plans.

    Ce lieu fut un révélateur, non seulement de ma créativité naissante, mais d’une aspiration profonde à un mieux être, d’un mouvement intime pour me dépasser, pour tenter d’accéder au meilleur de mes possibles.

    J’ai retrouvé dans ce lieu quatre encrages essentiels :

    Un espace de liberté : cent hectares de forêts, de chemins, de clairières, un manoir intemporel déposé là, par la rencontre de désirs qui m’ont parus fortement contradictoires même si la source se dérobait à ma compréhension.

    L’ombre de la princesse Radzivill (qui, chuchotait-on à l’époque, fut la maîtresse du prince de Galles, futur Edouard VII), toujours présente, romantique, légèrement ironique me semblait-il face à ce projet fou et fécond dynamisé par René Dieleman.

    Un espace de vie : sans cesse vivifié par l’arrivée de nouveaux stagiaires avides d’apprendre, de créer, de se confronter à une matière à la foi proche, familière, récalcitrante : bois, terre, fer, cuir, d’apprivoiser des outils, de s’exercer aux rigueurs d’une technique, de vaincre des doutes, de dépasser des difficultés matérielles, d’expérimenter leur créativité.

    Un espace de rencontre avec ceux qui m’ont marqué, influencé, stimulé, et plus particulièrement à deux êtres diamétralement opposés.

    L’un, René Dieleman, le fondateur des ATELIERS EDUCATIFS du Claireau, par la confiance qu’il me fit, le soutien qu’il a donné à mes premiers balbutiements d’animateur comme potier, céramiste, et plus tard de sculpteur en herbe.

    L’autre Philolaos Tloupas, sculpteur magnifique et imprévisible, qui marqua ma jeunesse incertaine par sa rigueur et son amour de la beauté, par sa vitalité sans cesse renouvelée, par son amitié ombrageuse et fidèle.

    Ils furent l’un et l’autre, sur des plans différents, l’occasion d’une foultitude de rencontres fertilisantes ; et bien d’autres aussi qui, par leur écoute, leur regard, leur accueil, m’ont porté, emporté au plus près de mes propres rêves.

    Un espace de changement nourrissant ma propre évolution, accompagnant un cheminement vers des mutations d’une richesse inouïe.

    Ces deux années furent à la fois un encrage et une période incroyablement fertille en découvertes sur le plan de ma croissance intime, l’équivalent d’une retraite et d’une rupture avec le monde extérieur et l’acceptation d’une remise en cause de mes propres croyances, certitudes, habitudes.

    Je garde de mon séjour le souvenir vivace d’une période riche en découvertes sur mes ressources et mes limites, d’un conflit permanent et vivifiant entre ma liberté et celle de l’autre dans une confrontation stimulante et créatrice.

    Je crois que la grande idée pédagogique innovante de René Dieleman fut de créer et de mettre en place les conditions matérielles et relationnelles pour permettre à des hommes et à des femmes de mieux structurer un désir issu de leur imaginaire en l’inscrivant dans un projet, en le confrontant à une réalité ; de leur permettre de concrétiser leur désir de faire, de passer à la réalisation, de déboucher sur une finalisation, par l’acquisition, non seulement de moyens strictement opérationnels, mais aussi par un retour sur eux mêmes en retrouvant confiance et estime de soi.

    N’avoir jamais touché une scie ou même planté un clou et repartir après deux ou trois week-end ou quelques stages, (en périodes de vacances), avec sa bibliothèque, le lit de son prochain enfant, ou une table de salle à manger capable d’accueillir huit convives !

    Arriver seulement avec sa bonne volonté, sa curiosité et deux mains en bon état de fonctionnement et repartir avec un service à thé complet, théière, six tasses et soucoupes, et parfois même le sucrier accordé, ou une demi-douzaine de livres aimés reliés toile ou peau !

    Mais surtout avoir découvert et confirmé sa capacité à mener jusqu’au bout une réalisation, à fabriquer pour soi-même quelque chose d’utilisable, de durable et de fonctionnel.

    René Dieleman veillait avec beaucoup de soins et de fermeté à ce que les animateurs œuvrant au Claireau sachent concilier esthétique, fonctionnalité et simplicité et je peux imaginer que les milliers de stagiaires qui, durant 20 ans, participèrent aux activités du Centre National des Ateliers Educatifs du Claireau furent marqués à jamais par cette expérience.

    Je n’avais pas eu jusqu’à ce jour l’occasion de manifester mon admiration et ma reconnaissance à ceux qui ont partagé durant deux ans cette fabuleuse aventure.

    Qu’ils en soient ici remerciés.

    Jacques Salomé, psychologue et écrivain est l’auteur de : passeur de vie – Le courage d’être soi – Une vie à se dire .  (Pocket)

     

    Robert Bober (cinéaste et écrivain) :
    5 février 2002 

    "Je viens de tourner un film sur Erri De Luca. Auteur d'une dizaine de romans, il est aujourd'hui considéré comme un des écrivains italiens contemporains les plus importants. Mais jusqu'en 1996, il a été ouvrier chez Fiat, à Turin. Dans le bâtiment, comme maçon ou terrassier.

    Adolescent, il partait souvent en mer avec son oncle, pêcheur à Ischia. Lorsque je lui ai demandé si cette expérience l'avait préparé au monde du travail, il m'a simplement répondu : "J'ai surtout appris à me servir de mes mains, ce que le stylo n'apprend pas."

    Je ne savais pas encore que Claude Lecomte demanderait d'écrire quelques lignes sur mon passage, il y a près d'un demi-siècle, aux Ateliers Educatifs du Claireau. Je ne savais pas non plus - puisque je l'avais oublié, que cette coïncidence me réapprendrait que René Dieleman avait inventé la formule "penser avec les mains".

    C'est en 1952, que pour la première fois je suis devenu moniteur de colonie de vacances. Je dois préciser - c'est une parenthèse, mais elle est essentielle pour moi et c'est pourquoi j'y reviendrai - que j'exerçais alors le métier de tailleur pour dames.

    C'est au cours de cette colonie de vacances que j'ai mesuré à quel point le travail de moniteur était important. Pas seulement pour les enfants. Pour moi.

    Aussi, lorsque j'ai appris par le CEMEA l'existence des Ateliers Educatifs de Claireau, j'y ai vu aussitôt la possibilité de faire coïncider les activités manuelles et le travail d'éducateur. Ainsi, deux ans durant, j'y ai passé tous mes week-end.

    J'ai donc appris la poterie, la reliure, la vannerie, les marionnettes, la sculpture sur bois, la menuiserie.
    Ce qui, entre autres, m'avait particulièrement séduit, c'est que ce qui sortait de nos mains ne ressemblait en rien à un travail d'amateur. On pouvait s'asseoir sur nos chaises et manger sur nos tables. Tables sur lesquelles on posait les assiettes que nous avions "tournées". Nous buvions le café dans nos bols et nous mettions des fleurs dans nos vases. Tout comme on pouvait rentrer dans les vêtements que je cousais.

    Et puis un jour, un psychiatre est venu voir Dieleman. Il cherchait un jeune éducateur capable d'enseigner la poterie à des adultes sortant d'établissements psychiatriques afin des les préparer à nouveau à une vie active. René Dieleman a alors pensé à moi.

    C'est alors que j'ai cessé de me soucier de la mode et des mortes-saisons.

    Aujourd'hui je fais des films qui généralement passent à la télévision. Et plus volontiers sur les écrivains. Et lorsqu'on me demande par quel mystère, même quand je change de sujet, on "reconnaît" les films que je fais, je réponds - avec tout de même un léger sourire - que c'est peut-être parce qu'à chaque fois on y voit mes mains. Mais mains qui tournent les pages d'un livre ou montrent un document. Ou qui sortent une photo d'un album. Ou qui, simplement, munies d'un crayon de couleur, soulignent une phrase ou entourent un mot.

    Et c'est avec le temps que j'ai commencé à comprendre qui si j'éprouvais le besoin, même fugitivement, à prolonger de mes mains un mouvement de ma pensée, c'est que, il y a près de cinquante ans maintenant j'avais appris à les utiliser dans les ateliers de la rue de Turenne et aux Ateliers Educatifs du Claireau."


    Philippe Avron (comédien) :
    2003 

    "Ce qui m'a séduit au Claireau, lorsqu'en tant que professeur pour enfants difficiles, je l'ai fréquenté avec toute une équipe d'enseignants, c'est l'exigence de la beauté.

    Le mot bricolage était banni.

    La beauté commencée avec la colline boisée, l amison ouverte, les ateliers ensoleillés, la vaisselle tournée à la maison : pots, assiettes, émaillés jaune-miel, vert-pomme. Le bois, les tapisseries, la reliure ...

    Cet esprit dépassait les nécessites immédiates de pédagogie, nous offrait la possibilité de rêver, de progression dans un art, et nous en donnait les moyens.

    Les élèves qui doutaient d'eux-même, pouvaient à la fin du premier du trimestre, à Noël, offrir à leur parent une corbeille, un pot faits de leur mains.

    Le Claireau : c'est un moment ensoleillé et créatif de ma vie."


    Claude Lecomte :
    Janvier 2012 

    TEMOIGNAGE SUR LE CLAIREAU

    "En 1973 je travaillais comme dessinateur dans un cabinet de géomètre.

    Je rencontre René Dieleman, le dessinateur de son bureau d’études vient de partir au service militaire et il me propose de le remplacer.

    Je découvre Claireau et je suis très séduit par le lieu, par ce qu’on y enseigne, par le futur travail qui m’attend.

    En effet, René Dieleman qui génère toujours d’innombrables projets, à besoin de les concrétiser à travers des dessins et des plans divers.

    J’accepte donc la proposition qui m’est faite et, le mois suivant, je suis engagé au Claireau.

    Je suis logé dans une agréable mansarde du château ; depuis mon modeste vasistas, la vue sur Chevreuse et la vallée est superbe.

    Je suis célibataire et logé sur place, j’ai donc tout le loisir de fréquenter les ateliers et je commence, le soir et lors de week-end, une formation qui me passionne.

    Comme je pratique depuis longtemps le dessin et la peinture, c’est l’atelier de  sérigraphie que j’aborderai en premier, viendront ensuite la poterie et la sculpture sur bois que Philolaos Tloupas (qui est resté mon ami jusqu’à son décès en 2011) m’a enseigné remarquablement.

    Au bout de quelques temps, j’aide, particulièrement le week-end, les responsables d’ateliers.

    Environ 2 ans après, j’aurai, parallèlement à mon travail de dessinateur, la charge d’ateliers (sérigraphie, sculpture sur bois).

    Je travaillerai 12 ans au Claireau.

    Je considère ces 12 années comme la période la plus enrichissante de ma vie..

    Durant ce temps, j’aurai l’occasion d’étendre mes connaissances, de rencontrer et fréquenter de nombreux artisans et artistes de haut niveau et des stagiaires très intéressants (éducateurs professeurs de dessin, de travaux manuels, animateurs d’associations diverses, etc…)

    Pendant toute cette période j‘aurai la chance de côtoyer, quasi quotidiennement, René Dieleman.

    C’est un des personnage les plus remarquables qu’il m’ai été donné de rencontrer.

    Il bouillonnait d’idées, il était sans cesse en train d’imaginer pour l’enseignement qu’il avait mis en place quelque chose de novateur, d’original, avec toujours ce souci de la sobriété, de l’esthétique et du fonctionnel.

    Il a vraiment révolutionné l’enseignement des activités manuelles de création.

    Grâce à lui, à ses méthodes, à la discrète et efficace présence de son épouse, à celle des enseignants et intervenants qualifiés qu’il engageait, René Dieleman a fait de Claireau un lieu de grande réputation internationale fréquenté au cours des années par des milliers de stagiaires venus de tous horizons.

    Je quitterai le Claireau pour travailler dans la société Matière et Maîtrise, (encore une idée de Dieleman) pour prolonger concrètement l’action des stages et permettre un équipement fonctionnel des futurs ateliers.

    Naturellement, je resterai toujours en étroits contacts avec le centre ; par la suite, je dirigerai Matière et Maîtrise.

    Claireau c’était en plus, un  endroit où on se sentait bien et heureux d’avoir la chance d’apprendre dans de si bonnes conditions, dans le cadre exceptionnel de ce château baroque environné de plus de cent hectares de forêt.

    Je me souviens de belles expositions de fin de stages où tout le monde apportait ses réalisations.

    Quelle satisfaction alors de déposer son  pichet émaillé, sa jolie écharpe en mohair tissé, son petit meuble soigneusement ciré, ses livres reliés etc …

    On sentait dans les attitudes des stagiaires, dont certains n’avaient jamais abordé des activités manuelles, toute la satisfaction d’avoir réalisé de leurs mains ces modestes objets, cela leur donnait confiance en eux et ils étaient à juste titre, récompensés de leurs efforts.

     A travers eux, dont les fonctions les destinaient souvent à diffuser tout ce qu’ils avaient appris, Claireau prolongeait efficacement sa remarquable action."

     

    Pierre Lexert (Ecrivain) :

    PAROLE DE CLAIREAUPHILE

    Loué soit le hasard quand il se conjugue avec la nécessité !

    Un mien ami de lycée, Guy Ballossier, ayant ouï parler fort élogieusement de ce que les initiés appelaient déjà simplement Le Claireau, nous résolûmes d’y aller voir un dimanche pour nous en faire une idée. Ce fut par une claire journée de printemps au début des années soixante
    Conquis par les êtres et les aîtres du lieu – un château de pierre meulière sis en un parc de la Vallée de Cheveuse – je décidai de juger sur pièce en m’inscrivant pour un stage de menuiserie.

    Tout « intellectuel » que j’étais devenu, je n’en nourrissais pas moins une grande considération pour les gens du manuel. En connaissance de cause : fils de paysans montagnards indépendants, dont l’autarcie avait entretenu la polyvalence, j’avais été à même d’apprécier leur « sentiment de la ressource », - ainsi que disait Gide à propos du génie, mais qui se peut dire aussi d’une personne industrieuse.
    D’autant que je sentais mes mains dotées d’un potentiel inemployé et j’en éprouvais de la frustration. C’est pourquoi, fasciné par la mise en œuvre du bois, je choisis de faire mes classes manuelles dans l’atelier approprié du Claireau.

    Au terme de dix jours de leçons et de travaux pratiques vécus dans l’enthousiasme – le mot n’est pas trop fort – j’étais déniaisé. L’essentiel m’avait été inculqué avec une pertinence et un pragmatisme qui auraient ravi un adepte de la Sémantique Générale. Surtout, je me sentais déjà capable de progresser sans tuteur.
    Ce que je fis aussitôt car les occasions affluaient. Depuis, j’ai réalisé meubles, objets, escaliers et agencements de toutes sortes, cependant que m’apparaissait de plus en plus insane le clivage donnant le pas au col blanc sur le bleu de travail.

    Parallèlement je constatais que les autres stagiaires dans les autres disciplines s’y épanouissaient autant que moi.
    Le Docteur Sivadon en a d’ailleurs fait une thérapie. Pour ma part, j’en tirai parti pour mes loisirs et mes activités, tant du point de vue matériel que conceptuel.

    La cohérence, l’efficace et l’honnêteté de la formation reçue dans les Ateliers Educatifs de Claireau, sous la férule chaleureuse et inspirée de René Dieleman, n’avaient pas et n’avaient jamais eu leur pareil au sein des milieux corporatifs et de l’enseignement professionnel.
    Des professeurs de travaux manuels venaient même s’y « dégourdir » ; des profanes se découvraient des aptitudes insoupçonnées. Il régnait là une atmosphère qui, toutes proportions gardées, pouvait se comparer à celle du fameux Bauhaus de Weimar de l’autre siècle.

    Le décès inopiné de René Dieleman – fondateur et cheville ouvrière de Centre – en a malheureusement cassé l’essor et fait s’éparpiller sa leçon et ses moniteurs, - chacun de ceux-ci emportant, en bon apôtre, un fragment de l’évangile original. Grâce à quoi il est encore possible d’espérer, et de souhaiter, que quelqu’un quelque jour en puisse rassembler les données éparses pour en relancer la stimulante aventure.

     

    Pascale Dieleman :

    le 13 février 2012 

    A mon tour de prendre la plume.

     

    Me voilà assise au coin du feu ; pas une cheminée comme il aimait tant construire, un simple poêle en fonte. 

    Un disque de jazz, qu’il adorait, et c’est parti pour le grand saut en arrière.

    Moi qui ne regarde jamais derrière, me voilà bousculée par les amis, les compagnons de route, qui tour à tour viennent étoffer ce témoignage véhiculé par le net.

    Les archives du Claireau et de la vie de ce génie qu’était mon Père se sont éparpillées aux quatre coins du monde.

    Ma mère a su garder des traces et faire en sorte que nous n’oubliions pas et que nous transmettions à sa descendance les particularités de cet homme.

    Pour ma part, j’ai partagé sa vie jusqu’à l’adolescence. Il est parti pour mes 22 ans. J’ai toujours gardé le regret de ne pas l’avoir connu adulte.

    Nous projetions de travailler ensemble en ……… Martinique.

    Son cœur s’est arrêté de battre avant, ainsi que mes espoirs de prolonger, d’adulte à adulte ce que j’avais appris plus tôt.

    Mais je sais très bien que mes connaissances, mes dons, mes envies de créer viennent de lui et d’elle, ma mère, son épouse qui a traversé des moments forts et terribles avec lui.

    Je suis faite de cette glaise, de cet arbre, d’ailleurs mon amour du bois, des matières, des objets, le transcrivent bien.

    En compulsant l’album de famille, je me vois dans les bras de Philolaos, qui sera pour toujours mon Maître, m’inspirant formes et sculptures.

    A peine âgée de 4 ou 5 ans, je naviguais d’un atelier à l’autre, créant ma dînette en poterie, assise sur le siège du tour, descendant de mon perchoir pour relancer au pied la roue du tour, puis me hissant à nouveau pour façonner ma boule de terre en un vase ou une soucoupe, quand tout chavirait. Rien ne se perd, tout se transforme !

    Adolescente, je devenais animatrice pour encadrer d’autres ados et adultes à Saint Florent en Corse. On me faisait confiance, j’étais la fille du patron. Mais il faut dire aussi que je connaissais par cœur les gestes du tissage, de la sérigraphie ou autres activités. A la grande satisfaction des stagiaires. De toute façon, papa Dieleman veillait au grain.

    Et plus tard, j’ai pris le titre de tisserande en travaillant sur le métier qu’il avait inventé. Un système de chaîne enroulée en circuit fermé qui permet d’exécuter rapidement une étoffe unique que l’on peut coudre et porter.

    Tout au long de ma vie, je n’ai eu de cesse d’apprendre de nouvelles techniques, la bijouterie, le travail du cuir, la recherche des couleurs et du dessin en décor.

    C’est ainsi que je crée mes sculptures de A à Z.

    A comme Annie, ma mère, Z comme Z’ours, le nom de scout que ses amis employaient.

    Ma mère s’en est allée en 2000 me laissant cet héritage, mon frère Franck l’a rejointe fin 2009. Il doit sans doute nous photographier de là-haut.

    Nos enfants ne le connaissent qu’à travers nos témoignages et mes mains essaient de transmettre mes savoirs.

    Merci Papa.

     


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